samedi 19 janvier 2013

Haggis

Hier donc, je comptais vous parler de mon repas. Ça s'est fini en longue analyse de mes comportements consuméristes. En fait, je voulais juste vous expliquer comment j'en étais arrivée à me préparer ce plat.

Il y a deux ou trois ans, beau-papa est allé se promener quelques jours en Ecosse, d'où il m'a rapporté une boîte de conserve de haggis, le repas traditionnel. Bien sûr, j'avais déjà entendu parlé de cette "panse de brebis farcie aux abats", mais n'avais jamais eu l'occasion de goûter. Vu la tête peu enthousiaste de Gé à la description du truc, la conserve à vite rejoint le fond de l'armoire...

Quelques mois plus tard, en été, j'ai eu envie de faire du houmous, parce que j'adore ça. J'ai donc demandé à Gé, chargé de faire les courses ce jour là, de me rapporter une conserve de pois-chiches précuits. Il est revenu avec un bocal de haricots blanc, qui à lui aussi bien vite rejoint le fond de l'armoire, et mon envie de houmous à attendu les courses suivantes pour être assouvie.

Samedi dernier, soirée sushi fait maisons. Alors que je cherche les ingrédients nécessaires dans nos réserves, je me fais la réflexion que nous ne consommons pas beaucoup de conserves, d'ailleurs je suis sur que certaines sont périmées depuis le temps qu'on les as achetées "pour le jour où on a rien à manger". Hop, rapide petit tri et réorganisation pour placer celles à consommer en premier à l'avant-plan. Et là je retrouve le haggis et les haricots blancs, périmés de puis peu (avril 2012 pour la viande, et juste "2012" écrit sur le couvercle des légumineuse, ça me semble toujours consommable, et c'est pas ma maman qui me dira le contraire).

Comme Gé m'avait prévenu qu'il serait absent jeudi soir, j'y ai vu l'occasion d'éliminer ces boîtes en me préparant un Scotich meal. L'expérience fût... curieuse!

Voici la bête: belle boîte au design "kilté", la promesse d'une saveur whisky typique. Quand on secoue la boîte, ça fait un "schlock-schlock" bizarre qui laisse supposer que la boîte n'est pas pleine...

Z'avez vu? j'ai assorti mon pantalon au thème du jour!
Il s'agit d'un bas de pyjama  rose shocking, avec du fil argenté dans les rayures
(cadeau de Noël reçu de ma plus jeune belle-sœur)


Pas d'indication d'ingrédients sur la boite en carton externe, il faut sortir la conserve pour apprendre qu'il s'agit essentiellement de porc (moi qui croyait que le haggis, c'était toujours du mouton), et que ce produit peut être mijoté, cuit au four ou au micro-onde... Mais il faut veiller à percer la peau avant tout! Bon, je pense que ce sera mijoté pour moi.

On clic pour voir en grand (normalement...)


Ouvrons, et voyons la bête...

On ne le voit pas bien, mais ça baigne dans un liquide clair.

Ah...

Bon...

Je ne m'attendais pas vraiment à ça (mais en fait, je ne sais pas non plus à quoi je m'attendais vraiment!). Bon ben va pour le mijotage alors.

Problème: le liquide de la conserve ne suffit pas à couvrir le "boudin obèse".
Je fais quoi moi? je rajoute de l'eau, ou pas?
Bon, je tente en laissant comme ça, ça cuira mi-mijoté, mi-vapeur alors.



Ah oui, n'oublions pas de percer la peau: plus facile à dire qu'à faire, un dirait que ce truc est emballé dans une bâche en plastique armé! Mes coups de fourchette rageurs n'en viennent pas à bout, il faut sortir le couteau à steak.

Bon, au tour des haricots maintenant.

Bon, c'est des légumes, et yaka les réchauffer, il sont déjà cuits
Ça ne devrait pas poser de problème




Heu...

C'est normal le slime gluant dans lequel ils baignent? (Là, il vous faut une vidéo pour comprendre ma perplexitude)



Hors de question que je mange des haricots poisseux, je décide de les passer sous l'eau pour les rincer du gluant de conservation.

Merde, ça mousse...



Au plus je rince, au plus ça mousse!!!


Tant pis, je tente le tout pour le tout, hop dans une assiette couverte, et zou au micro-onde!

Autant ma cuisinière est dégueulasse, autant mon micro-onde est propre!


Bien, ça semble OK pour les haricots. Revenons-en à nos moutons (haggis, mouton, jeux de mot toussa-toussa... non? ok, c'est nul). Le haggis semble chaud, je ne pense pas que ça doive "cuire" vraiment, mais dans le doute je le laisse mijoter un bon 45 minutes avant de le sortir de son bain.

Un coup de couteau, et le boudin s'éventre.

HAAA MAIS C'EST DÉGUEULASSE!!!
YA DES ASTICOTS DANS MON HAGGIS!!!!

Après tout, ça reste des protéines, non?


Ah non, tout compte fait, à y regarder de plus près, c'est des graines d'avoine, ce que me confirme la liste des ingrédients.

Bon, aller, j'ai faim moi avec tout ça, il est temps de manger!

Le bonhomme haggis vous fait un grand sourire!


Alors, le verdict:

Les haricots sont fadasses et farineux, mais ça correspond à ce à quoi je m'attendais. Dans un plat en sauce ou avec de la moutarde forte, ça doit passer. Mais j'avais la flemme de retourner dans le frigo pour y prendre le pot, et puis ça n'aurai pas été avec la viande.

Le haggis est en fait une viande hachée très fine, assez relevée, très dense et "lourde" par l'apport de céréales (et je cherche toujours le goût du whisky promis sur l’emballage!). Ce n'est pas mauvais, mais je ne qualifierai pas ça de bon non plus. En fait, je n'arrive pas à dire si j'aime ou pas!

Ça ressemble quand même beaucoup à du Canigou, vu comme ça!

Au final, même si ce n'était pas le pied gustatif, l'expérience était intéressante, et m'a surtout permis d'évacuer des vieilleries de l'armoire sans gaspillage (tout à fait dans mes objectifs longuement exprimés hier)


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